Oiseaux La LPO s'alarme de la réduction des jachères évoquée par Michel Barnier
La Ligue pour la protection des oiseaux s'alarme d'une réduction des jachères, refuges privilégiés pour la biodiversité, telle que l'a évoquée le ministre de l'Agriculture Michel Barnier, dans une lettre rendue publique vendredi.
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La LPO juge "catastrophique" une diminution de ces terres non cultivées, envisagée par le ministre pour lutter contre l'emballement des prix de certaines matières premières agricoles. "Les jachères sont devenues depuis leur création les rares refuges de biodiversité des plaines cultivées et zones céréalières, sans elles nombre d'espèces de flore et de faune (...) n'auraient pu se maintenir", fait valoir le président de la LPO Allain Bougrain Dubourg dans cette lettre adressée à M. Barnier. Elles contribuent en outre à la baisse d'emploi des pesticides qui polluent les eaux, les sols et la chaîne alimentaire, rappelle-t-il.
M. Barnier a indiqué mercredi devant les chambres d'agriculture qu'il demanderait lors du Conseil des ministres européens lundi à Bruxelles "à titre dérogatoire de réduire le taux de gel" des terres agricoles en France. En 2006, 1,3 million d'hectares étaient soumis à une "jachère obligatoire", soit 10% de l'ensemble des terres françaises cultivées en céréales et en oléoprotéagineux. Paris souhaite obtenir de Bruxelles une réduction du taux obligatoire de jachère le plus proche de 0%.
La demande grandissante en produits agricoles (blé, maïs, betterave à sucre, canne à sucre, oléoprotéagineux), à la fois pour nourrir les populations dans le monde et satisfaire les besoins en biocarburants, devrait se traduire pour les Français par une forte augmentation des prix de leurs produits alimentaires au cours des prochaines années, estiment les professionnels du secteur.
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